Défi 09 - Semi-marathon de Boulogne Billancourt (3)
"Roulant" qu'ils disaient ! A part ça, il y a juste quelques montagnes russes dans des tunnels...
J'ai foiré mon objectif (je m'y attendais), mais ça importe peu, finalement. Après tout, le chrono n'est pas à lui seul ce que l'on peut rechercher dans une course. Voici donc mes résultats, mes appréciations rapides, suivi de mon récit. Les photos viendront les jours prochains (le temps de mettre la main sur les photographes).
Temps : 1h35'20"
Position : 999ème/3537
organisation (globalement bonne, elle justifie tout à fait le prix de l'inscription)
les plus : efficacité au retrait de dossard et aux consignes, thé offert avant le départ, sac offert, poncho à l'arrivée, le sms qui te donne ton temps
les moins : décidément trop tard dans la saison pour moi (trop froid), consignes loin de l'arrivée, difficile de trouver l'affichage des résultats.
Arriver jusqu'au retrait des dossards n'a finalement pas posé trop de problème, car j'ai eu la chance de trouver un métro malgré la grève en cours. Une fois sur place, le retrait s'est effectué rapidement (pas de queue comme on en trouve souvent), et l'organisation nous a offert un T-shirt (plutôt beau) et un sac (plutôt sympa). Après la pause toilette et boisson chaude, je suis parti rejoindre la ligne de départ en trottinant, histoire de s'échauffer.
10h00, le coup d'envoi est donné, et les quelques 3500 coureurs franchissent la ligne de départ. Sur les 5 premiers km, j'ai eu grand mal à trouver mon rythme. Mes pauvres gambettes n'étaient plus habituées à courir, et je me suis emmêlé dans le chrono (vivement que le père noël m'amène un chrono correct !). Alors j'ai choisi de suivre le ballon bleu. Ballon bleu ? Ah oui. Au semi-marathon de Boulogne Billancourt, il y a des coureurs qu'on appelle des meneurs d'allure (ou des lièvres), qui on un ballon de baudruche qui vole au dessus d'eux. Ces types sont censés courir à une allure bien définie. Et là, le ballon bleu courait à priori pour faire 1h30. Et bah, il m'est passé devant, et je ne l'ai pas accroché plus de 30 secondes ! Il s'est barré, je ne l'ai plus jamais revu ! Enfin, arrivé au premier ravitos (5km), j'ai vu que j'avais mis 22'40". Ca m'a rassuré, car ce temps doit donner plus ou moins 1h35 au final, et en début de course, je craignais vraiment de repasser sous la barre des 1h45.
J'ai donc naturellement essayé d'accélérer, pour gagner la poignée de secondes qui me permettrait de battre mon record.
Départ de la course : comme d'hab', c'est un beau bordel
Il faisait froid, mais ça allait quand même niveau température. Par contre, je crois que je forçais quand même un peu trop sur la machine, et j'ai eu du mal de profiter pleinement des animations (plusieurs petites fanfares conviviales) et du public (peu nombreux mais actif). Les 10km furent parcourus en 44'. Non seulement j'allais à un bon rythme (10km en 44minutes, ça donne 1h32 pour le semi), mais en plus je conservais une certaine régularité. C'était vraiment tip top, et j'étais en train de me dire que, finalement, ça servait à rien de s'entraîner, et que j'allais battre un record. Et puis ma "blessure" au pied droit s'est réveillée, et un vent froid m'est arrivé en pleine face.
Même en milieu de course, pour peu qu'on suive un lièvre, on était bien entouré...
Le troisième ravitos (15ème km) m'a pourtant vu arriver sans faiblir en 66 minutes, et j'avais donc réussi à encore maintenir la vitesse pour faire un 1h32. Mais je ne pouvais pas continuer longtemps comme ça, le 15ème m'étant toujours assez hostile. Au 20ème, j'avais perdu 2 minutes de régularité. Ca y est, j'avais couru 1h30... mais il restait 1km...
Et ce foutu 21ème km fût le plus long de tous. Je n'en voyais pas le bout. Je trouve ça réellement fascinant. Faudrait que je me renseigne : je serai pas étonné qu'il y ait un peu plus que 21km en tout.
Enfin bref, vous connaissez la suite, j'ai mis 5'20" à parcourir ce dernier bout de chemin (alors que 4'40" me suffisaient en début de course). Mais je suis arrivé 999ème, ce qui est un assez joli chiffre.
Je viens de voir la ligne d'arrivée, et je suis en train de réaliser qu'il me reste des forces.
ça me met doucement la rage.
Et puis j'ai bien hurlé et sprinté à la fin. Je suis toujours surpris de me découvrir autant d'énergie en bout de course alors que je me croyais à vide la seconde d'avant et qu'une fois la ligne d'arrivée franchie, c'est tout juste si je ne m'écroule pas.
Ce hurlement final est de toute façon une sorte de signature, je ne peux pas ne pas le faire, c'est plus fort que moi.
Un cri de défi aux ours polaires.
Non, mais moi, sur les 50 derniers mètres, je ne connais plus personne.
Bonne course donc, même si j'ai régressé, ce qui est un peu normal dès lors où j'ai abandonné l'entraînement. C'est justement la preuve que ce dernier est important et qu'il ne faut pas le négliger. J'en prends bonne note. Mon prochain semi-marathon sera en 2008, après mon hibernation. Et ça se passera à... Paris !
Photo Bonus : Dossard, T-Shirt et sac, le tout couleur révolution :)
Par contre ce qu'on ne voit pas ici, c'est le fait que je sois amputé du pied droit...
Trilogie bonus (pour les fans de sacs ;))
(Cliquez pour agrandir)