Défi 12 - SMdP (objectifs et stratégie)
Au cours d'une agréable balade d'une centaine de minutes hier après-midi (à environ 12 km/h) je me suis mis à gamberger sur l'objectif que je chercherai à atteindre dans 2 semaines. Pas question de partir trop vite au risque d'exploser au bout de 500m, mais il ne faudrait pas non plus que ça se transforme en promenade de santé. La difficulté est donc de trouver la juste limite entre l'excursion touristique en dilettante et la poursuite effrénée du chrono impitoyable.
Charybde et Scylla (mes chaussures) ont eu leur baptême de boue samedi !
Je pars du principe que je faisais 1h35 mi-novembre (au semi de Boulogne-Billancourt), et que j'ai pas mal "travaillé" et gagné en sérieux depuis. En fait l'intensité et le nombre des séances va même en augmentant (je fais maintenant 4 séances par semaine). A quel temps puis-je m'attendre maintenant ? Mettrais-je plus de temps que le TGV Paris-Nancy quand les cheminots ne sont pas en grève ? Me sera-t-il plus facile de courir vite que de lire "L'imagination" de Sartre avec une gueule de bois les fesses dans la rosée du matin ? Demanderai-je plus d'effort à mes cuisses pour se surpasser durant cette course qu'à mon cerveau pendant une réunion ultra-importante mais dont tout le monde se fout pour rester éveillé ?
Certains coureurs peinent à gagner 30 secondes d'une année sur l'autre. Certains coureurs ne parviennent plus à vaincre leur record perso. Certains coureurs arrêtent même de courir. C'est triste, non ? Enfin, je pense être à la fois assez jeune, assez novice, et assez fou pour avoir une bonne marge de progression. J'ai du potentiel en moi aussi sûrement qu'il y a 86% de cacao dans le Côte d'Or 86% (d'où son nom. Pas con, hein ?). Je ne demande pas grand chose : juste 10 minutes de moins. Comment ça, c'est énoooorme ?
Bon, vous inquiétez pas (pour ceux qui étaient inquiets), mes exploits à Vincennes m'ont fait revoir cet objectif à la baisse.
Objectif : Finir le SMdP en 1h29mn40s
Ça à l'air super précis, comme ça, et même un peu débile, mais ce temps est en fait le résultat du calcul suivant :
Je compte effectuer chaque km en 4mn15s. Ce qui nous donne donc : 4mn15s X 21,1km => 1h29mn40s
Et comme je suis un vil petit gourmand, je vais tenter un negative split. Non, ce n'est pas de la banane avec du chocolat fondu, c'est juste le fait de courir la deuxième moitié de la course plus vite que la première.
En d'autres termes, si je suis en forme au kilomètre 10, j'essaierai de gagner du temps en accélérant pour atteindre les 15km/h (soit 4mn par km).
Ce qui donne au total, au mieux : 1h27mn, et au pire, 1h30mn.
Cet ingénieur du CNRS a troqué sa calculatrice usuelle pour un boulier nucléaire dernier cri,
qui sera certainement très bientôt la coqueluche de tous les aficionados de l'inutile indispensable high-tech
On est encore loin du 1h24mn24s que je voudrais atteindre courant 2008, mais ce sera pour une prochaine fois. Il me manque encore quelques séances d'entraînement pour pouvoir revendiquer une telle rapidité. Déjà là, ce 1h30 qui m'a paru si accessible en novembre, se révèle être un vrai défi des chaumières du Jura du Sud comme on les aime. J'en appelle d'ailleurs à l'agilité du marcassin et à la ténacité du sapin pour tenir mon objectif.