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Mad Runner
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15 juillet 2008

Coup de coeur

Il faut que je vous parle de l’engin de torture qui m’oblige à courir pour de vrai alors que si je me laissais aller au naturel, ça se terminerait en petite balade champêtre. Il s’agit en fait d’un cardiofréquencemètre, c’est à dire une bestiole qui précise à quelle vitesse bat ton cœur. Au repos, t’es entre 60 et 80, et puis ça peut monter très haut. Je ne suis jamais allé au-delà de 200 battements par minutes, déjà parce que j’ignore si c’est possible (bah oui, y’a une limite quand même), et ensuite parce que j’ai pas envie de pousser mémé dans les orties en tirant le diable par la queue. Les défibrillateurs ne poussent pas sur les arbres.

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En passant, hommage discret à Dionysos


Enfin, quoiqu’il en soit, ça m’arrive de me dire « je me fais une séance à 175+ » et donc de courir toujours assez vite pour maintenir plus de 175 battements/min.

L’autre jour, j’étais dans une de ces sémillantes séances, quand par mégarde j’empruntai un chemin méconnu. Au fur et à mesure que j’avançais, le chemin se rétrécissait, et se mit à zigzaguer. Mais bon, c’est pas ça qui allait me faire ralentir, j’avais un rythme à tenir. Et puis le chemin devint sentier, se borda de ronces envahissantes. Petit à petit, le sol devint boueux, présentant des flaques d’eau de plus en plus grandes. C’était devenu un jeu de rapidité où je lançais mes pieds en avant sans savoir où j’allais les reposer. Et la forêt me balança tout son répertoire d’obstacles. Arbres en travers du chemin, mouches lancées à pleine vitesse à contre-sens, limaces gluantes et glissantes, orties, ronces, la totale ! Et pendant tout ce temps, je gardais un œil sur le cardio, pour être certain d’aller assez vite. J’allais renoncer, quand je vis la lumière (ouais parce que le sentier commençait à être sombre en plus). Ouf ! Je déboulai à toute vitesse sur un grand chemin bien large, traînant derrière moi des bouts de ronces tenaces, et mouillé comme une poule par la rosée.

Ca n’avait pas été facile, mais je m’en était sorti. Et là, grosse frayeur, un cheval, mesdames et messieurs, un cheval sorti d’on ne sait où me fonça presque dessus. Une vraie bête de l’apocalypse, noire comme la nuit, avec des sabots, du crin et même un type sur le dos. Et bien, à ce moment, je me suis surpris à penser : « cool, avec ce coup de flippe, j’ai bien dû remonter à 180 battements par minutes ».

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Il paraît que juste avant de mourir, tu vois ta vie entière défiler devant tes yeux. Mais voir un cardio qui s’affole, c'est amusant aussi.

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Un téléphone acheté = un cheval offert


Tout ça pour dire, le cardio, c’est rigolo. Pour ceux que ça intéresse, le mien est le fameux polar RS-100 (je dis fameux parce qu’il est assez populaire). Il gère pas mal de trucs, et notamment le fractionné, ce qui est plutôt sympa. Toutefois la capacité à courir ne dépend pas que du cœur, il faut au moins gérer en plus la fatigue musculaire (cuisses, mollets, pieds) et la respiration (qui, chez moi, devient parfois nettement consciente).

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Commentaires
S
Franchement, c'est pas bête ton idée ! Le seul soucis que je vois éventuellement, serait le poids du défibrillateur à trimbaler. Mais ces appareils ne sont pas très gros, on devrait pouvoir encore les miniaturiser. Y'a une piste, là ! :)
J
Te reste encore 3 chevaux de l'apocalypse à croiser et ton cardio devrait monter en flèche. Sinon une idée me vient, pourquoi en pas inventer un cardio défibrillateur qui se mettrait en route dès que ton bpm tombe à 0 ! En voilà une belle idée...
Mad Runner
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