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Mad Runner
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5 août 2007

Défi 04 - 60 minutes sous les étoiles (2)

Et voilà ! Un défi de plus à mon palmarès :)
J'en reviens tout juste, et je peux vous dire que c'est une sacrée expérience...

Tout commence avec l'équipement. Plus ça vient, plus j'ai l'impression de partir au combat. Ca devient presque un rituel. D'abord le short et le T-shirt, en coton parce que les autres matières qui sont censées être plus pro ne m'ont pas vraiment convaincues. Ensuite, comme c'est la nuit, gilet sans manches en polaire : ça garde au chaud avec le haut col, mais ça laisse libre des mouvements. Ensuite je place mon podomètre à ma ceinture (qui n'a toujours pas de nom). Je chausse mes super chaussures (il faudra que je vous en parle, c'est une nouvelle acquisition). Et enfin, juste avant de m'enfoncer dans les ténèbres, je mets Galad, ma lampe frontale, autour de ma tête.

Je suis donc parti, avec tout ce bazar sur moi, me dirigeant vers la forêt la plus proche (le Bois de Vincennes). Il ne me faut qu'une dizaine de minutes pour atteindre les premiers arbres, mais c'est assez pour avoir le temps de croiser quelques personnes (car je sais pas chez vous, mais à Paris, y' a des gens dans la rue pratiquement toute la nuit). Et ce qu'il y a de marrant, c'est qu'ils se retournent tous en disant des trucs du style "Quel courage !" ou "Il est complètement dingue" ou même, ils ne disent rien, mais leur regard ébahis vous suffit pour comprendre que vous êtes estimé comme le barjo nocturne n°1. Et ça, les amis, ça n'a pas de prix.

Mais tout cela n'a qu'un temps. Rapidement, on arrive bel et bien dans la forêt. La lumière de la ville s'éloigne de même que le brouhaha des voitures qui passent au loin. A ce moment, on a beau connaître parfaitement le chemin, on se dit que c'est quand même bien bizarre la nuit. La perception visuelle est totalement faussée. Comme on ne voit que dans le faisceau lumineux de la lampe frontale, c'est impossible de voir au-delà de 30 mètres, et de même, on ne voit rien autour de soi. De temps en temps, le hululement du hiboux résonne au loin, et on prend conscience qu'on est seul. Complètement seul.

A un moment, je n'ai pas résisté à l'envie d'éteindre Galad. Là, c'est aussi une bonne expérience. Selon l'endroit où l'on est on distingue des masses informes au sol, et puis la silhouette des arbres qui se découpe nettement sur les cieux étoilés. Génial. Dans cette obscurité, que j'aurai cru totale, on finit en fait par distinguer certaines choses : mes chaussures, qui semblent briller étrangement, le chemin blanc qui s'éloigne vers l'horizon... Lorsque toute lumière est éteinte, on voit donc quand même. Bon, s'il y a des trous dans le chemin, ou un lapin dans un buisson, c'est clair qu'ils passeront totalement inaperçus. Et c'est justement pour ça que j'ai rallumé Galad, qui est quand même rassurante.

etoiles2

Au bout d'une demi-heure, je n'avais pas senti le froid arriver, mais mon souffle partait en vapeur, signe d'une chute sensible de la température ambiante. Avec ces bouleversements visuels, j'ai plus ou moins perdu mon souffle (bon, y a aussi le manque d'entraînement en cause, hein). Alors je suis revenu sur des chemins maintes fois parcourus (parce que j'en étais un peu parti), saluant au passage une magnifique lune rousse.

Une fois revenu chez moi, j'avais mal à la tête (j'attribue ça à Galad qui devait me serrer un peu trop + la fatigue) et aussi à l'estomac (je pense que c'est le fait d'avoir dîné peu de temps avant d'aller courir qui m'a fait ça). Mais maintenant, après quelques étirements et une bonne douche, je me sens déjà mieux.

Franchement, courir la nuit, c'est une expérience que je vous conseille de vivre au moins une fois.
Avez-vous déjà tenté ?

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Commentaires
Z
Rah j'avais oublié ton blog, faut que j'te mette dans mon netvibes sinon je vais re-oublier avec mon mononeurone. Je sais meme pas pourquoi j'aime bien te lire pour quelqu'un qui a horreur de courrir (enfin forcément j'ai les genoux défectueux ^^). Juste pour dire que je comprends tout à fait la bouffée de bonheur que provoque un classement comme "barjo number one of the night".
B
hey! non moi perso je ne cours pas la nuit! pas l'équipement pour et puis moi la nuit je dors! :P! le bois de vincenne tu dis...je suis aller il n'y a pas si longtemps que ça quand j'ai passé un week-end chez ma couzine à Paris! on c'est peut-être croisé sans le savoir...qui sait? bonne continuation! MOI.
Mad Runner
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