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Mad Runner
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7 septembre 2007

Défi 06 - La course du patrimoine (5)

Je profite de ce jour de repos pour étayer un peu l'un des sujets dont je vous ai parlé brièvement hier : la technique secrète de l'endurance par le rêve...

Grâce à cette technique que j'ai retrouvée hier, je suis capable de faire durer beaucoup plus mon effort. Ca paraît incroyable, mais pourtant ça fonctionne, et ça ne demande presque pas d'entraînement. Voici comment je procède :

Lorsque je dois courir longtemps (disons plus d'une heure), j'ai toujours tendance à "écouter" mon corps. Typiquement, ça se passe comme ça :
Mon genou : "Ho ! ça commence à me gonfler, là. ça fait déjà 45 minutes qu'on court, et je vois toujours pas la maison arriver !"
Ma tête : "Allons, calme toi. Nous avons un défi à surmonter et on va courir un peu plus que d'habitude. Mais tu verras, c'est pas la mer à boire, c'est à ta portée."
Mon genou : "Mouais... Ne faisons pas traîner les choses, quand même, hein"
Ma tête (pour elle-même) : "Ouf, déjà un genou de géré..."
Ma cuisse droite : "Hey ! Les gars ! Je surchauffe ! ça sent le crash, là ! Mayday !"
Ma tête : "Ok la cuisse, ici la tête, je te reçois cinq sur cinq ! On va te sortir de là ! On bascule sur la cuisse gauche."
Ma cuisse gauche : "J'ai compris, je prends 60% des appuis, histoire de relâcher un peu la pression à droite. Faites vite, je tiendrais pas dix ans comme ça !"
Mon poumon droit : "J'ai un déséquilibre. Point de côté prévu dans 45 secondes si le rythme des cuisses n'est pas régularisé rapidement."
Ma tête : "Et merde... A tous les organes ! On va ralentir la course pour reprendre notre souffle et soulager les cuisses. Parés ? 3, 2 , 1... maintenant !"
Mon poumon : "Retour à la normale. J'effectue une ventilation augmentée pour stabiliser le diaphragme à long terme."
Ma tête : "Bien reçu ! Comment vont les cuisses ?"
Ma cuisse droite : "Impec. Merci pour la solidarité, je suis pas comme neuve, mais presque."
Ma cuisse gauche : "Ca roule pour moi aussi ! Je suis opérationnelle à 95%."
Ma tête (à elle-même) : "Bon. Encore une situation d'urgence de sauvée. Combien on a perdu de temps avec ces conneries ? Holala... Il faudrait accélérer un bon coup pour rattraper le retard, mais si je fais ça, tout le monde va basculer dans le rouge..."

Et ça peut continuer très très longtemps comme ça.
Je matte le chrono, je calcule la vitesse à laquelle je vais, et je prie pour que tout ce petit monde (cuisses, genoux, poumons, pieds...) arrive sans mal au bout de la course.

En fait, ce qui se passe, c'est que je m'inquiète trop de savoir si ça va bien ou pas. C'est dans ces moments là, où j'ai failli tout lâcher, mais où j'ai repris la course presque normalement, que j'enclenche l'endurance par le rêve : Au lieu de penser à quel muscle fait quoi, et si j'ai de bonnes sensations ou non, je choisi de penser à autre chose. Le film d'hier soir, la nouvelle que j'écris, la fille que j'aime... Plus le sujet auquel je rêve me tient à coeur, plus l'évasion est aisée. Le corps passe en pilotage automatique, faisant un footing à peine accéléré, et les muscles cessent d'émettre des commentaires et des signaux d'alerte, puisque la tête s'en fout. Mieux encore, les yeux dirigent d'eux-même le corps dans la bonne direction, et les jambes suivent docilement le chemin (à la condition que le circuit ait été préalablement pensé et qu'il ne faille pas choisir quelle direction prendre à chaque carrefour).
Je peux rester dans cet état 10 minutes, et ça prolonge ma course d'autant de temps. Ensuite, je me remets à fond dans ma course, l'esprit frais. Plus tard, je peux recommencer le processus sans problème. Je pense même que le fait de courir aide à obtenir cet état de rêveur.
Et vous, le pilotage automatique, ça vous est déjà arrivé ?

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Commentaires
S
Ha oui, maintenant que tu en parles, je me souviens aussi d'avoir lu plusieurs pages d'un bouquin, et m'arrêter d'un coup en me disant que j'étais pas du tout dedans...<br /> En même temps si tu lis du Rousseau, même en étant concentré(e), c'est pas toujours simple à suivre ! Je trouve toujours ça étrange, d'ailleurs. On parle pourtant bien la même langue, avec Jean-Jacques, non ?
D
Alors personnellement cette histoire de pilote automatique me plait bien. Et je pense que ça nous arrive a tous lorsque l'on dort et rêve bien sûr.<br /> A part ça, ça m'arrive très souvent voire même tout le temps, ça peu même devenir handicapant parfois, notamment quand on lit 50 pages et qu'on se rend compte que finalment on a rien imprimer de ce qu'on a lu et qu'on pensait tout a fait a autre chose , ça c'est la lecture automatique... très fréquente en période de fatigue et de surmenage littéraire... (là j'ai fais une pause sur rousseau, où j'ai du lire bien 15 fois le même paragraphe pour etre sure de lire et d'imprimer bien tout jusqu'au bout, mine de rien c'est un effort supra-intense, sinon oui quand je marche (j'ai écrit un texte la dessus d'ailleurs) ce qui peut devenir ce coup ci dangereux... lorsqu'on traverse par exemple et qu'on est completement ailleurs... Enfin voila des exemples parmis d'autre...<br /> Ah si la gibouille, c'est pilote automatique aussi souvent, mais c'est son coté positif sans doute. En fait pour certaine personne il vaudrait mieux demander s'il leur arrive d'agir en toute conscience... les réponses pourraient surprendre !!!
B
oui je confirme! moi je court avec la musique et je n'est pas de probleme particulier! la musique en elle même ne perturbe pas la concentration cela donne juste un bruit de fond qui permet de ne pas se sentir trop seul quand on court seul! <br /> <br /> aprés pour intensifié mon effort, je fixe les yeux au sol (environ deux mètre devant moi) un peu comme si je suivais une ligne imaginaire ou une chose qui court plus vite que moi et que je dois rattrapé! a partir de la, la tête est fixé par cette objectif et la cadence augmente, le restes du corps et oublié donc pas de douleur! je peut tenir 2km comme ça avant que mon corps me rapel a l'odre aprés je renprens mon allure fixe pendant 3 bon km aprés je peux reprendre un accélération...chacun son mode de course^^
S
Je suppose... Je ne prends pas de baladeur pour courir parce que j'aime bien entendre les oiseaux qui chantent, et surtout parce que j'ai tendance à courir en rythme sur la musique, ce qui me rend assez irrégulier.<br /> Sinon, c'est vrai qu'écouter de la musique peut te faire penser à autre chose que juste "courir, courir, courir !" :)
Z
Et le baladeur sur les oreilles, ca a pas le même effet ?
Mad Runner
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